Ma traduction du premier roman de Jessica Treadway, dont je parlais dans mon billet précédent, est disponible en librairie depuis le 6 mai. La version française s’intitule D’un mauvais œil. C’est sorti dans la collection Préludes, lancée il y a peu par le Livre de Poche, pour proposer des inédits en format semi-poche.
On peut qualifier ce livre de thriller psychologique, mais c’est surtout un très bon roman contemporain, qui dresse un portrait très fouillé (à la fois tendre et très cru) d’une famille ordinaire frappée par un drame d’une rare violence.
L’auteur explore en profondeur la psychologie de la narratrice, qui nous relate sans faux-semblants son passé et l’histoire de sa famille par des anecdotes et des flashbacks tour à tour émouvants, agaçants, troublants ou amusants. Tout le monde en prend pour son grade, et il s’agit finalement davantage d’une description du quotidien qui m’a souvent fait penser aux situations qu’affectionnait Raymond Carver.
Tout cela pour dire que je le recommande chaudement.
Voici la présentation de l’éditeur :
Au milieu de la nuit, Hanna Schutt et son mari Joe sont attaqués sauvagement dans leur lit. Joe ne survit pas aux coups ; quant à Hanna, elle est défigurée et ne conservera aucun souvenir de cet épisode tragique. Tous les soupçons se portent sur le seul intrus présent dans la maison ce soir-là : Rud, le petit ami de Dawn, la cadette, qui dormait avec elle. Une liberté permise par les Schutt, si heureux de voir leur fille, martyrisée depuis toujours à cause d’un strabisme, enfin amoureuse. Trois ans plus tard, Rud, emprisonné, fait appel. Un nouveau procès va s’ouvrir. Alors que Hanna tente désespérément de se rappeler les événements du drame, Dawn revient vivre chez sa mère. Un huis clos mère-fille des plus intenses, une plongée troublante au cœur d’une terrible vengeance familiale, pour un suspense psychologique remarquable.
Jessica Treadway examine et expose des émotions que peu d’entre nous oseraient admettre. Publishers Weekly